Le systÃ¨me politique suisse au banc d'essai ... - Schweizer Revue

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6 COURRIER DES LECTEURS REVUE SUISSE Marx 2011 / N o 2 tive m’amènent toutefois à réfléchir. Et ce, malgré le fait que des connaissances ont, en Suisse, connu quelques expériences négatives avec des «étrangers» (p. ex. le meurtre d’un enseignant à St-Gall). Cela dit, je pense que la majeure partie des étrangers vivant en Suisse sont certainement très bien intégrés. Aussi la Suisse devrait-elle songer davantage à son image en Europe et dans le reste du monde (!). Car son relatif isolement, du fait de sa non-appartenance à l’Union européenne, en fait une cible idéale pour les critiques de l’étranger. La Suisse n’est pas l’îlot élitiste qu’évoquent de temps à autre mes connaissances et mes proches lors de nos conversations. Mais cette situation ne devrait pas s’aggraver encore par le biais d’opinions ouvertement exprimées allant même à l’encontre du droit international! Y. AESCHBACH, ALLEMAGNE Où est la logique? J’ai lu avec attention le courrier de R. H. TUCKER concernant le droit de vote des Suisses vivant à l’étranger. J’ai quitté la Suisse il y a 22 ans sans aucune intention d’y retourner. Pour cette raison, j’estime que je n’ai pas à utiliser mon droit de vote. Que sais-je encore de la vie en Suisse? De quel droit vais-je donner mon avis sur des sujets qui ne me concernent plus? Je vote dans mon pays d’adoption et cela me semble logique étant donné que j’y vis, que j’y travaille, que j’y élève mes enfants. A mon avis, les Suisses expatriés pour une courte période (pas plus de quelques années) dans le cadre de leur travail, par exemple, peuvent utiliser leur droit de vote, mais des personnes comme moi, éloignées de tout ce qui concerne la vie suisse, n’ont pas à intervenir dans les votations ou élections. Pourquoi un étranger vivant en Suisse depuis de nombreuses années n’a pas son mot à dire mais un Suisse vivant à Tombouctou depuis 30 ans peut encore voter? Où est la logique? C. ZITOUN, ISRAËL Des ignares? Dans la Revue de janvier, il est fait un appel du pied pressant aux Suisses de l’étranger pour qu’ils votent massivement en Suisse. Comme R.H. Tucker d’Hawaii, je m’interroge sur le bien-fondé de cette pratique et je le remercie sincèrement de son message concernant le vote des Suisses de l’étranger. «Est-il possible que des personnes qui ne paient pas leurs impôts en Suisse et qui en ignorent les conditions de vie décident en connaissance de cause de ce qui est bien ou mal pour le pays?» écrit-il. Comme il a raison! Et cela d’autant plus si ces personnes n’ont jamais mis les pieds en Suisse. Je lis (entre autres) dans le dépliant joint à la «Revue Suisse» de janvier 2011:«Nous sommes convaincus que les Suisses résidant à l’étranger ont un rôle majeur à jouer au sein du débat politique national. Forts de leur expérience au niveau international, ils apportent un regard nouveau et différent de celui de leurs compatriotes de l’intérieur sur les sujets de politique suisse. Il est donc primordial qu’ils fassent entendre leur voix en Suisse.» Est-ce à dire que nos compatriotes restés au pays sont des ignares, obtus, fermés sur l’extérieur, incapables de jugement et dénués d’expérience politique? Quel manque de respect à l’égard des Suisses que ces propos écrits par Jacques-Simon Eggly, Président de l’Organisation des Suisses de l’étranger. Je suis stupéfaite et outrée. N. HERING, FRANCE Faire des Suisses de l’étranger des étrangers J’ai lu avec grand intérêt le courrier de lecteur à propos du CS qui nous impose désormais, à nous Suisses de l’étranger, une taxe disproportionnée pour la gestion de notre compte. Et voilà que nous recevons maintenant également une missive de la Banque Cantonale de Zurich, qui nous demande à son tour des montants exorbitants. J’en suis un client fidèle depuis ma naissance et on me fait maintenant poliment savoir que je suis désormais un étranger, que j’occasionne des frais considérables parce que j’ai laissé notre pécule de vacances en Suisse pour mes enfants, qui y sont nés. Si je disposais encore de 100 000.– sur ce compte, la Banque cantonale de Zurich le gérerait bien entendu gratuitement. Mais qui a donc déclenché ce processus? Certainement pas nous, les petites gens. Nous ne sommes pas poursuivis dans nos pays de domicile. Nous possédons quelques maigres économies, mais ne nous sommes pas rendus coupables de soustraction fiscale, ni n’avons dissimulé d’argent noir en Suisse. Les frais de gestion de nos comptes équivaudraient à 7 %, pour un intérêt versé par la banque de 0,375 %. Nos allons retirer notre argent, cela ne fait pas un pli. Comme des centaines de milliers de petits clients, espérons-le. S. STUDHALTER, CANADA Étranger dans son propre pays J’ai lu l’article de Rolf Ribi. Il est regrettable qu’il semble faire une fixation sur l’argent et la prospérité. L’immigration échappant à tout contrôle change la culture suisse (et le monde occidental en général) à un tel rythme qu’on finit par se sentir étranger dans son propre pays. D. SCHOCH, ÉTATS-UNIS Cupidité sans limites Tous les Suisses devraient pouvoir lire l’article de Rolf Ribi sur la migration. En tant que «Suissesse de l’étranger», je reviens chaque année plusieurs mois en Suisse. Et je remarque de plus en plus souvent qu’on y vit à l’étroit et que les problèmes de surpopulation y suscitent un énervement permanent. La cupidité des Suisses ne connaît malheureusement pas de limites. Jamais plus je ne voudrais vivre ici à l’année dans les conditions que les Suisses se sont créées. I. K. DICKEY-SCHMID, ÉTATS-UNIS Politiciens, ouvrez les yeux! L’immigration en Suisse devrait requérir au moins quelques critères: un extrait du casier judiciaire authentifié par le consulat suisse, et, pour l’immigration de musulmans non européens, une autorisation exceptionnelle. Ceci avant que la situation soit comparable à celle de la France, de l’Italie et de l’Allemagne. Politiciens, ouvrez les yeux et agissez … A. GUBELMANN, BRÉSIL www.revue.ch Faites-nous donc le plaisir d’une visite.
IMAGES 7 Munich retour. «Comment définir un art national, un art suisse? Est-il le fruit d’œuvres d’artistes nés dans un canton suisse? Qu’en est-il si l’artiste est devenu célèbre à l’étranger? Peut-on identifier une ligne artistique spécifiquement suisse à travers sept siècles?» Telles sont les questions que s’est posées la directrice de la Kunsthalle de Munich lorsqu’elle a réalisé l’exposition intitulée «Giacometti, Hodler, Klee» qui revient sur les temps forts de sept siècles d’art suisse. Cette exposition sera aussi présentée sous le titre «Munich retour» jusqu’au 26 juin au Musée des beaux-arts de Berne, puis au Nasjonalmuseet for kunst, arkitektur og design à Oslo du 29 septembre 2011 au 8 janvier 2012. BE Caspar Wolf (1735 –1783) Schneebrücke und Regenbogen im Gadmental, vers 1778 Alexandre Calame (1810–1864) Le grand Eiger, 1844 Paul Klee (1879–1940) Sirene zwei mit der Altstimme, 1939 REVUE SUISSE Mars 2011 / N o 2 Photo: Kunstmuseum Bern Johannes Itten (1888–1967) Komposition in Blau, 1918 Au milieu du XVIIIe siècle, la Suisse était une destination très prisée et l’image de l’idylle au cœur des Alpes savamment entretenue. «Schneebrücke und Regenbogen im Gadmental», de Caspar Wolf et «Le Grand Eiger» d’Alexandre Calame sont deux œuvres célèbres de cette époque. Félix Vallotton (1865–1925) Der Deich von Honfleur bei Sonnenuntergang, 1915 Paul Klee – en illustration sa «Sirene mit der Altstimme» – jouit aujourd’hui d’une grande popularité, due notamment au Centre Paul Klee de Berne, sa ville natale. «Komposition in Blau» est l’une des peintures les plus connues de Johannes Itten, qui compte parmi les principaux représentants du Bauhaus de Weimar, où il a également enseigné. Enfin, Félix Vallotton, contemporain de Ferdinand Hodler, passait pour un avant-gardiste: son tableau «Deich von Honfleur bei Sonnenuntergang» traduit sa représentation conceptuelle de la nature.
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